Composé de deux parties, ce deuxième recueil (aux Éditions Unicité) de poésie de Jeanne Morisseau (après Eaux d'avant publié chez Échappée Belle Édition) regroupe soixante-dix poèmes de belle facture classique, d'un romantisme et humanisme contagieux. La dominante de ces textes, tout en émotion sensible et très personnelle à la poétesse, est justement leur modernité. La première partie de cet ouvrage, intitulée Beiges, blancs, gris comprend des poèmes qui, selon l'auteure au passé de songwriter, "tiennent debout tout seuls", c'est à dire sans nécessairement avoir affaire à un support musical – même si les textes du cycle chansons "Sur la route d'Orphée" y sont intégrés. La deuxième partie, Promenade avec l'ange, comprend exclusivement des textes de chansons parfois enregistrées dans des disques démos ou à la musique originelle totalement oubliée et que Jeanne a voulu faire renaître ici "afin que rien ne se perde". C'est pourquoi ce recueil propose deux vitesses quant au style ce qui permet – en commençant par Promenade avec l'ange - au néophyte de mieux accéder à la poésie de Beiges, blancs, gris sans doute plus sophistiquée car plus récente et conçue dans son autonomie. En résumé, cette œuvre constitue un incontournable au sens où chaque poème invite à l'élévation de l'âme, une quête d'amour pur et l'expression souvent spirituelle d'émotions à teneur universelle.
Jeanne Morisseau, originaire du Val-d’Oise, est peut-être plus connue pour sa musique que pour ses livres, et c’est effectivement par là que son atypique parcours artistique a commencé. Très tôt, Jeanne commence un journal intime et compose à la guitare des chansons qu’elle garde secrètes, les jugeant trop intimistes. C’est en 1992 qu’elle va vers le monde avec ses différents projets folk rock cachant sa sensibilité derrière des textes en anglais. En 1998, après quelques concerts déclencheurs aux USA, quand elle passe à la langue française, c’est l’envol de ses poèmes chantés qui l’incite à travailler sa voix de haute tessiture. Surgit alors en elle une veine extrêmement classique dans les formes qu’elle aborde. Est-ce d’avoir chanté Rimbaud, Hugo ou Baudelaire, elle étonne par la force émotionnelle de ses textes. Et c’est donc après un premier recueil – À l’est – d’une étrange densité en écriture, et dont la quête de l’Éden est la clef de voûte, paru en avril 2015 aux Éditions Unicité, et après la parution d’un recueil de poésie (Eaux d’avant, Échappée Belle Édition, septembre 2015) que Jeanne Morisseau nous revient avec son second roman, incrusté de poèmes, au titre annonciateur de beauté et de douceur : Mauve avant (mars 2017). En 2020, avec son nouveau recueil de poésie (toujours aux Éditions Unicité), Jeanne compile des poèmes récents inédits à l’écriture classique ciselée et éthérée qu’elle range sous une première partie intitulée Beiges, blancs, gris, tandis qu’elle range, dans une seconde partie – Promenade avec l’ange – des textes d’anciennes chansons oubliées. Ce recueil à deux vitesses offre une quête de l’amour et d’altérité dans une absolue vérité, tel un voyage intérieur, empreint de sensibilité toute féminine, environné souvent de nature sauvage voire océane, lequel rime avec l’univers. Mais l’art de cette artiste complète ne s’arrête pas à l’écriture, elle excelle aussi dans la photographie et la peinture, pratiquant de façon presque exclusive l’aquarelle en 2019.
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